Bassem Loukil appelle à la création d’un front national de lutte contre les barons de la contrebande
02/03/2016
L’homme d’affaires, Bassem Loukil et président du groupe Loukil a appelé à créer un front national permettant de lutter contre les barons de la contrebande, du commerce parallèle, de la corruption et du népotisme.
Ce front, a-t-il dit, serait constitué d’hommes d’affaires, de représentants de la société civile, de députés, d’universitaires, de journalistes ainsi que de toutes les compétences voulant faire sortir le pays de la crise économique.
M. Loukil qui occupe également le poste de président du conseil d’affaires Tuniso-Africain a exprimé sa crainte de voir la Tunisie se muer en un Etat de la mafia, si elle n’est pas sauvée du fléau du commerce parallèle, qui s’est fortement propagé au cours des cinq dernières années, avec un taux qui a grimpé de 40% à 55%.
Il a souligné dans ce contexte que la prolifération du phénomène du commerce parallèle a causé la baisse des ressources fiscales de 1,5 milliard de dinars en 2014 après avoir été dans la limite de 1,2 milliard de dinars en 2012, selon le rapport des experts de la Banque mondiale (BM).
Les principales priorités du front, auquel a appelé M. Loukil, concernent la lutte contre la contrebande et la corruption, l’institution de réformes profondes permettant de réduire l’économie parallèle au profit de l’économie formelle, la réforme fiscale afin de consacrer le principe de l’équité fiscale et la réforme du climat des affaires qui incite vers le système de l’économie formelle.
Cela sera concrétisé par le mécanisme de la réconciliation économique à travers la reddition des comptes, la libéralisation des capitaux et le lancement des initiatives de production et d’emploi.
D’après Bassem Loukil, l’arrêt des protestations et grèves est une question primordiale, si les Tunisiens veulent sauver leur pays d’une décimation inévitable, soulignant qu’en dépit de ses faiblesses l’Etat doit contrecarrer ce danger.
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