Chekib Bani : Les hors-la-loi doivent collaborer avec l’administration fiscale

13/12/2016

Le rapporteur de la commission des Finances, Chekib Bani, était l’invité de la matinale de Wassim Ben Larbi sur Express FM ce mardi 13 décembre 2016 pour revenir sur les sujets importants débattus lors des amendements et de l’adoption définitive de la LF2017 samedi 10 décembre dernier.

 

Les réformes relatives à l’équité fiscale, au barème de l’impôt, aux professions libérales et à la lutte contre l’évasion fiscale ont été présentées par le rapporteur comme les éléments les plus essentiels de la LF2017. Concernant la baisse des dépenses de l’Etat, elle sera rendue possible par la maitrise concrète de la masse salariale selon M. Bani. Sur ce sujet, le rapporteur s’est attardé en rappelant que la masse salariale en Tunisie est de l’ordre de 13.7 milliards de dinars, il a ajouté que le compromis que l’UGTT a concédé au gouvernement de Youssef Chahed, malgré la signature en bonne et due forme d’un accord préétabli, est «  honorable pour la centrale syndicale qui a rediscuté le report des augmentations de la masse salariale alors que l’accord était déjà signé par les deux parties ».

 

Sur le budget de l’Etat pour l’exercice 2017, le rapporteur a déclaré qu’il s’élevait à 32.400 millions de dinars, budget en hausse par rapport à 2016. Il a déclaré : « Le budget de l’Etat est orienté vers le développement du pays, maintenant le plus important sera l’affectation de ce budget aux réformes les plus importantes » ajoutant que le budget accordé au ministère de l’Education est le plus élevé « 3% du budget total de l’Etat ». A ce sujet, il a précisé : « Le plus gros des budgets alloués aux ministères servent à payer la masse salariale, un budget ministériel finance la masse salariale à hauteur de 84% ».

 

Concernant l’initiative gouvernementale d’associer à toutes professions libérales un identifiant fiscal, Chekib Bani a mentionné « le courage de la LF2017 et son aspect transversal ». Il a également évoqué le rejet de l’initiative du Front populaire interdisant les transactions en cash dont la valeur serait supérieure à 5000 dinars en précisant que l’article 34 de la LF2014 le prévoyait déjà sous le gouvernement de Mehdi Jomâa.

 

Enfin, Chekib Bani a évoqué les travailleurs au noir et toutes les professions qui exercent sans patente en indiquant qu’aujourd’hui ces personnes doivent collaborer avec l’administration fiscale pour réduire les 60% d’économie parallèle qui sévissent dans le pays.

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