Décélération de 6,8% des concours à l’économie en 2013

12/04/2014

Le total de PNB des banques a crû de 13,1% (contre un taux de croissance de 10,6% enregistré entre 2011 et 2012) pour se situer à 2.434 MD au terme de 2013.

Le secteur bancaire tunisien a fait preuve de résilience durant l’exercice  2013, en dépit d’un contexte économique peu favorable, a  constaté Maxula Bourse(MB), intérmédiaire actif sur le marché boursier tunisien, estimant que «l’année 2014  devrait être marquée par des lueurs d’une reprise de  l’activité bancaire en cas de relance de l’économie  tunisienne et celles des principaux pays partenaires de la  Tunisie».
Dans sa revue bancaire du mois de mars 2014, MB a fait  ressortir, des indicateurs bancaires au vert, en 2013, et  une décélération des concours à l’économie de 6,8% par  rapport à 2012, contre un taux de 8,8% enregistré entre  2011 et 2012.
L’intermédiaire en Bourse a, ainsi, qualifié de «plutôt  favorables» les réalisations opérationnelles des banques  cotées, relevant que le total de PNB de ces banques a crû  de 13,1% (contre un taux de croissance de 10,6% enregistré  entre 2011 et 2012) pour se situer à 2.434 MD au terme de  2013.
Il est recommandé, par ailleurs, aux banques de  «continuer à rester vigilantes quant à la maîtrise des  risques avec la poursuite d’une politique de  provisionnement massive».
Les banques tunisiennes devraient aussi continuer de  faire pression sur les marges d’intérêt face au problème  de sous-liquidité et aux effets de la concurrence entre  les principaux acteurs pour ne pas renchérir le coût des  ressources sur les taux proposés aux clients, recommande  MB.
Les banques qui pourraient «affronter et amortir l’impact de la situation économique et sectorielle actuelle», sont celles ayant constitué des matelas de provisions confortables et qui jouissent d’un effet taille important avec une forte diversification des revenus.
Côté prudentiel, MB, revient sur la décision de la Banque centrale qui a révisé à la hausse les minimums requis, pour le ratio de solvabilité.
Certaines banques de la place se sont préparées à l’avance pour répondre à ces nouvelles normes en renforçant leurs fonds propres par le biais d’augmentations de capital ou d’émissions de dettes obligataires subordonnées.
En effet, les crédits distribués par les opérateurs bancaires cotés ont enregistré une croissance limitée de 5,7% au 31 décembre 2013, se fixant à 43 560 MD, contre un taux de croissance de 6,6% enregistré entre 2011 et 2012.  Cette baisse intègre des évolutions mitigées entre les différentes catégories de crédits.

S’agissant des ressources, en dépit du creusement du  déficit des trésoreries bancaires, la Banque centrale de  Tunisie (BCT) a réduit ses interventions en 2013 sur le  marché monétaire au niveau de 4.299 MD en moyenne contre 4 .542 MD une année auparavant.
Les dépôts de la clientèle ont enregistré un  ralentissement de leur rythme d’évolution de 9% enregistré  entre 2011 et 2012 à 7,3% en 2013 s’établissant à 42.575 MD intégrant la décélération simultanée de l’encours des  dépôts à vue et des comptes d’épargne.
Durant l’année écoulée, face à des pressions sur la  liquidité dans un contexte de contraction de l’activité  économique, la BCT avait procédé à un ajustement technique  des taux de son intervention sur le marché monétaire par  la hausse du taux directeur de 50 points de base passant  de 4% à 4,5% dans un souci de réduire l’écart négatif  entre le taux d’intérêt s’élevant à 4,59% et le taux  d’inflation se situant à 6,4% à fin 2013, outre la  réduction du taux de la réduction de réserve.

Il y a lieu de rappeler que suite à la dégradation de la note souveraine de la Tunisie, l’agence de notation  Moody’s a dégradé les notes de dépôt de la Banque Arabe  Tunisie (ATB), de la Banque de Tunisie (BT), de la Banque  Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) et d’Amen Bank de  Ba3 à B1.

Ce déclassement était justifié par l’affaiblissement de  la capacité du gouvernement à fournir un soutien aux  banques, et la fragilité de l’environnement de  fonctionnement interne qui continue de peser sur les  fondamentaux financiers des banques, principalement la  qualité de leurs actifs, la rentabilité et la  capitalisation.

La presse.

Top ↑