Ennahdha et la liberté
10/06/2017
Par Karim Baklouti Barketallah
Ennahdha fête les 36 ans de la création du parti islamiste. Rached Ghannouchi en tête, suivi de Noureddine Bhiri et de tous les autres, racontent à qui veut l’entendre que Ennahdha est l’une des composantes ayant permis aux Tunisiens d’accéder à la démocratie et de jouir de leur liberté.
Le discours Nahdhaoui, ne peut être entendu que par eux-mêmes. Et pour cause. De quelle liberté parle Ghannouchi et consorts? De celui de la femme qui doit être confinée à son rôle de procréatrice ou bien à celui de la femme complémentaire de l’homme? De quelle démocratie parlent-ils? De celles où la référence est celle qui est aux antipodes de leurs référentiels rétrogrades?
Ennahdha ne s’est jamais battue pour la liberté ni pour la démocratie. Ennahdha a voulu accéder au pouvoir par la force et n’a pas hésité à poser des bombes. Ennahdha a usé de la violence et n’a pas hésité à brûler des gens.
Ennahdha n’a jamais cru en la démocratie et si aujourd’hui ils le simulent, c’est pour pouvoir survivre et éviter d’être sur la même liste internationale de terroristes que ceux qu’ils ont côtoyé et avec lesquels ils ont eu des causes communes.
Ennahdha est un caméléon qui a su, jusqu’à maintenant, sortir son épingle du jeu grâce à la fourberie de son chef Rached Ghannouchi.
Que Ennahdha fête les 36 ans du parti islamiste, mais qu’ils ne nous disent surtout pas qu’ils se sont battus pour notre liberté.
Leur modèle de société, les Tunisiens l’ont combattue de 2011 à 2014 et si aujourd’hui ils cessent de les stigmatiser, ce n’est guère car ils ont la mémoire courte. Et que vive la Tunisie avec son modèle bourguibien. Bourguiba que Ghannouchi avait refusé de se recueillir sur son âme.
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