Ghannouchi : notre part d’échec est proportionnelle à notre participation au gouvernement

05/06/2016

Le président du mouvement d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a accordé une interview spéciale à la chaîne Nessma Tv, ce soir du dimanche 5 juin 2016 où il est revenu sur plusieurs questions, notamment, la dernière initiative lancée par le président dela République, qui consiste en la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Revenant sur l’Islam et la démocratie, M. Ghannouchi a affirmé, : « on dénonce catégoriquement le terrorisme, qui représente une mauvaise interprétation de l’Islam. D’autre part on considère que l’Islam n’est pas en contradiction avec la démocratie, ces deux concepts se marient parfaitement. Tous les membres d’Ennahdha, croient en la démocratie et rejettent toutes les formes de violence ».

D’autre part, il a indiqué : « nous n’avons pas changé, nous avons évolué. Nous sommes tous musulmans. Nous avons dépassé la problématique de l’identité et notre combat actuel est d’assurer un Etat moderne et un niveau de vie respectable. Ennahdha est plus ouvert plus que jamais à l’ensemble des Tunisiens, quelque soit leur religion».

Et d’ajouter, que l’Islam est devenu un acteur principal de la scène politique internationale qui ne peut être exclu.

A propos de l’initiative du président de la République, il a affirmé : « nous avons salué cette initiative, qui s’inscrit dans la politique globale de consensus. Cette initiative a permis de rétablir l’équilibre de la scène politique. D’ailleurs M. Caïd Essebsi a présenté plusieurs indicateurs économiques, qui sont inquiétants, mais non désespérants ».

Concernant l’éventulle démission de Habib Essid, Rached Ghannouchi a indiqué qu’Ennahdha l’a soutenu, tenant compte de sa persévérance et de son intégrité, et continuera à le soutenir tant qu’il bénéficie de la confiance du président de la Républiqueet de Nidaa Tounes. Et d’ajouter, « nous assumons une part de l’échec, proportionnellement, à notre participation. Si nous devons assumer une plus grande part, il faut que notre participation soit plus grande » a-t-il souligné.

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