Habib Essid : Les jeunes seront le pivot essentiel de l’essor de la Tunisie

29/03/2016

A la clôture du dialogue national sur l’Emploi, ce mardi 29 mars 2016, le chef du gouvernement, Habib Essid a prononcé un discours devant des personnalités de la scène politique tunisienne, en présence du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Ban Ki-moon et du président du Bureau international du travail, Guy Ryder.

 

M. Essid a salué, au début de son intervention, la présence du secrétaire général de l’ONU et du président du Bureau international du travail. Une présence qui témoigne de l’importance de la Tunisie sur le plan national et international, comme étant l’icône de la transition démocratique pacifique, par excellence. Le chef du gouvernement a rappelé que, depuis l’avènement de la révolution du 17 décembre 2010/14 janvier 2011, la Tunisie a surmonté des défis sur plusieurs niveaux ; sécuritaire, économique, social, politique et législatif.

 

Sur la voie d’un parcours de transition exceptionnel, les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir ont essayé de résoudre ces problèmes et les députés du conseil constitutif ont choisi, au nom du peuple tunisien, le nouveau système politique et la ligne de la Constitution de la révolution, ajoute-t-il.

M. Essid explique qu’à l’instar de ses prédécesseurs, il a tenu à renforcer et à moderniser l’arsenal militaire et sécuritaire, en vue d’assurer la sécurité des citoyens et des expatriés des pays voisins et alliés. Il affirme qu’il y a eu beaucoup de progrès dans ce domaine, en témoigne les batailles gagnées dans la guerre contre le terrorisme, qui s’avère longue, développe-t-il.

 

Le chef du gouvernement ne manque pas de salué la bataille à Ben Guerdène, perçue comme un modèle international de lutte contre Daesh et toute autre forme d’extrémisme violent et démontrant le patriotisme de l’armée et des corps de sécurité ainsi que de l’implication des citoyens dans le combat commun pour l’unité de l’Etat et dans la préservation du modèle social érigé sur les bases de tolérance et de modération.

 

Malgré ces indéniables réalisations, M. Essid déclare que de nombreux défis restent à relever, en particulier pour remédier à la crise structurelle de l’ancien processus de développement et son impact direct sur le marché du travail. Le chef du gouvernement estime le nombre de demandeurs d’emploi en 2015 à plus de 600 000 (618,8), ce qui représente un taux de chômage global de 15,4 %.

Le pourcentage des diplômés universitaires représente 31,2 % (dernier trimestre de 2015) du total des chômeurs. M. Essid accorde la priorité à la résolution des problèmes du chômage et s’engage à relever ce défi, afin d’offrir des possibilités pour ces jeunes, qu’il considère comme potentiel énorme et compte le convertir d’une charge marginalisée en un pivot essentiel de l’essor du pays.

 

Le chef du gouvernement souligne, cependant, qu’il ne peut y avoir gain de cause qu’en cas de collaboration entre le gouvernement, l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), ainsi que les partis politiques et la société civile.

Ce dialogue national sur l’emploi mise sur la responsabilité et la confiance nationale accordées à l’approche de consensus national, qui a mérité le prix Nobel de la Paix.

 

A la clôture de cette manifestation, M. Essid a salué l’effort déployé par les organisateurs, promettant de mettre en valeur les aboutissements et les perspectives tirés du débat et promettant de : développer l’emploi en tant qu’axe fondamental du dialogue social, accélérer la mise en œuvre du contenu du contrat social et mettre en place des lignes de développement capables de fournir au plus grand nombre de citoyens un emploi décent, en particulier dans les régions intérieures. Le chef du gouvernement a insisté sur la rationalisation des activités dans le secteur public pour répondre aux besoins à l’efficacité, la performance et la distribution régionale, outre l’encouragement des secteurs à haute valeur ajoutée et résoudre radicalement le problème d’exploitation.

 

Par ailleurs, il rappelle la nécessité de développer la législation et faciliter les procédures administratives pour créer un climat favorable à l’investissement privé et l’initiative personnelle pour la création d’entreprises et accompagner et encadrer les promoteurs dans les différents stades de création de leurs projets. Habib Essid a finalement fait savoir que l’une des priorités sera d’investir dans l’économie sociale et solidaire et rechercher des possibilités d’emploi et des alternatives inexploités.

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