La sécurisation des transactions électroniques, au cœur du 5ème Forum Arabe de l’AICTO
08/05/2015
L’Organisation arabe des technologies de l’information et de la communication (AICTO) a organisé, vendredi 8 mai 2015, le 5ème Forum Arabe intitulé “L’infrastructure à Clef Publique & Loi Mondiale sur le e-Commerce” sur la sécurité des transactions électroniques, avec la participation du directeur exécutif de l’Initiative de compétitivité européenne de l’INSEAD, Bruno Lanvin.
Khédija Ghariani, la secrétaire générale de l’AICTO, présentant le programme de la journée à souligné que ce forum va permettre un échange de points de vue et d’expériences des différents participants experts et responsables venus de plusieurs pays arabes. L’objectif est de mettre en place un cadre légal et réglementaire et un réseau sécurisé pour dynamiser le commerce électronique entre les pays arabes et africains.
Le coup d’envoi du forum a été donné les 6 et 7 mai avec deux Workshops, a précisé Mme Ghariani.
Cet événement a été une occasion pour honorer certains membres de l’AICTO, notamment Mahmoud Diouen, Ahmed Cherbini et Youssef Abdelmonîm.
Elyes Amer, le chef du cabinet du ministre du Commerce, a prononcé une allocution au nom de Ridha Lahouel, qui s’est trouvé dans l’incapacité d’assister à l’événement. Dans son discours, le ministre a souligné la volonté de la Tunisie à adopter une vision claire pour le commerce électronique, en le considérant comme un secteur prometteur. Le montant des opérations a atteint en 2014, plus de 1.300 milliards de dollars au niveau des BtoC et 1.400 dollars pour les transactions BtoB, avec une moyenne de 11 milliards de dollars par jour. Le commerce électronique ouvre aux exportateurs les voies de marchés qui leur étaient inaccessibles.
En Tunisie, malgré les avantages accordés aux sociétés, ce secteur reste en deçà des espérances et n’a pas joué son rôle d’intégrateur de l’économie mondiale. En 2014, le volume des opérations BtoC atteint 100 MD alors que ceux du 1er trimestre 2015 ont été de l’ordre de 22 MD, en hausse de 20% par rapport à la même période en 2014. Jusqu’à fin mars 2015, le nombre de sites de e-commerce est de 744 boutiques en ligne.
Le commerce électronique représente une opportunité pour les produits tunisiens pour accéder aux marchés internationaux, d’où l’importance de mettre en place une stratégie complète.
Pour sa part, M. Lanvin avait publié un article en février 2015 intitulé “Global e-Commerce and Trade” et où il examine l’histoire récente de l’e-commerce et du commerce mondial, son développement, ses progrès récents et les enjeux actuels, y compris l’impact sur les économies émergentes, la chaîne d’approvisionnement mondial, les entreprises petites et moyennes, des normes, des règlements et les nouveaux défis et orientations de recherche.
Lors de cette conférence, il a essayé de faire une synthèse simplifiée de ses travaux. Pour lui, le e-commerce peut être représenté en 4 couches : infrastructure, plateforme, applications et marché&consommateurs. Ainsi, le e-commerce demande du régulateur équité, clarté et stabilité, note-il.
Bruno Lanvin souligne que, pour prospérer dans cette activité, il faut créer de nouvelles lois par le régulateur, se projeter au-delà des secteurs et des territoires, penser innovation et développer les talents locaux.
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