Malgré les difficultés économiques et politiques que traverse le pays, le secteur bancaire égyptien se porte bien en 2016.

31/05/2017

Le bilan financier de 2016 a donné le sourire au secteur bancaire égyptien qui a affiché en 2016 une rentabilité intéressante et proche de celle des années précédentes.

 

Les intérêts perçus par l’ensemble des banques du secteurs se sont élevés à 100,3 milliards de livres égyptiennes hissant le résultat net à 53 milliards de livres égyptiennes (3 milliards de dollars).

Outre ses performances, les banques égyptiennes ont tiré profit d’une augmentation de ses actifs en devises étrangères : le rapport entre le passif et les actifs en devises étrangères atteint 66,8%, principalement porté par un ratio de transformation des dépôts en devises étrangères atteignant 66,5%, une première depuis 2013. Les créances douteuses ont quant à elles diminué de 5,8%. Bien que le ratio de liquidité ait diminué de 10% depuis 2014, tous ces ratios dépassent le minimum de 25% imposé par la Banque Centrale d’Egypte et semblent donc refléter une tendance à l’assainissement financier pour l’ensemble des 40 banques égyptiennes.

Pas de quoi s’inquiéter pour la Banque Centrale Egyptienne. Malgré un contexte d’épuisement des devises étrangères notamment en dollar, les banques égyptiennes font preuve de robustesse alimentée par la restructuration bancaire de 2004. Cette loi bancaire avait permis une libéralisation bancaire à travers des privatisations (l’Etat a perdu 34% de sa participation totale), des concentrations bancaires, et une désintermédiation.

De plus, 2017 sera sans doute davantage fructueuse pour les banques après l’annonce du gouvernement d’un plan de soutien de la demande de 2,48 milliards de dollars pouvant augmenter l’octroi des crédits. L’augmentation récente des taux directeurs égyptiens risque également d’augmenter l’attractivité des banques privées en termes de dépôt.

 

ecomnewsmed.com

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