Moez Sianoui : La Tunisie est appelée à jouer un rôle de facilitateur dans la résolution de la crise en Libye

21/03/2016

Le porte-parole officiel de la présidence de la République, Moez Sinaoui, est revenu ce lundi 21 mars 2016, sur Mosaïque Fm sur la tenue de la réunion des pays voisins de la Libye en Tunisie et la classification, qui a fait polémique, du Hezbollah en tant qu’organisation terroriste.
Il a indiqué, que la Tunisie, qui accueille aujourd’hui et demain la réunion des pays voisins de la Libye,  est appelée à jouer le rôle de facilitateur pour que la crise libyenne soit enfin dépassée et qu’un gouvernement de consensus soit mis en place.

« La Tunisie ne s’ingère pas dans les affaires internes des autres pays et donc aussi de la Libye, je ne pourrais vous affirmer que nous avons des propositions à faire aux parties libyennes » a déclaré Moez Sinaoui, « Si c’est le cas, ce n’est pas à moi d’en parler » a-t-il ajouté.

Quant à la classification du Hezbollah en tant qu’organisation terroriste, le porte parole a affirmé que la position de la Tunisie est celle qui a été annoncée par le communiqué du ministère des Affaires étrangères et elle implique donc le gouvernement, la présidence et le peuple.

« Le chef de la diplomatie tunisienne a officiellement lu ce communiqué devant le congrès des ministres des Affaires étrangères au Caire. Il a donc fait part de la position de la Tunisie sur cette affaire » a indiqué Moez Sinaoui, « Nous n’avons aucun problème avec le Hezbollah et toute cette histoire est vaine parce que le communiqué est technique et n’a pas de portée politique » a-t-il précisé.

« Si nous avions émis des réserves, nous aurions été classés comme faisant partie du clan chiite-iranien, alors que ce conflit ne s’est jamais posé chez nous. Nous devons tout prendre en considération dans nos relations diplomatiques et agir avec sagesse » a expliqué Moez Sinaoui, soulignant que si la Tunisie n’a pas fait d’observation elle a néanmoins fait part de son avis sur la question à travers la lecture du communiqué du MAE.

« Les intérêts de la Tunisie passent avant toute autre considération et nous n’avons pas cédé à des pressions. Le président de la République a enchainé des visites dans les pays du Golfe et a fait part d’abord, avant la question des aides et de la coopération, de la position et des principes de la Tunisie. On peut entièrement se fier au président en matière d’affaires étrangères, il s’agit d’un des diplomates les plus importants dans l’histoire contemporaine du pays et nous pouvons lui concéder toute notre confiance. D’ailleurs, une délégation de conseillers d’Arabie saoudite sera en visite en Tunisie cette semaine et des projets devraient être concrétisés d’ici la fin de la semaine » a-t-il conclu.

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