Nefâa Ennaifar : En examinant le projet de la Loi de finances 2017, la reprise économique n’est pas à l’ordre du jour

19/10/2016

Le président de la Commission des affaires économiques de l’Union tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), Nefâa Ennaifar était l’invité de la matinale d’Express FM ce mercredi 19 octobre 2016, pour décortiquer le projet de la Loi de finances pour l’année 2017, le contexte difficile dans lequel il a été formulé et la vision économique qui devrait être adoptée pour sortir de la mauvaise passe dans laquelle se trouve le pays.

 

« Le problème de la Tunisie aujourd’hui est le ralentissement économique, celui de l’investissement, le mauvais climat des affaires, l’instabilité sociale et les reformes qui n’ont jamais eu lieu » a commencé par dire le président de la Commission des affaires économiques de l’UTICA.

Il a ensuite souligné que 42% du budget de l’Etat va couvrir les salaires, 19% les investissements et 6% pour le remboursement de créances.

« Après avoir contracté des crédits en 2016 à hauteur de 7,8 milliards de dinars, pour 2017 nous avons déjà prévu de sortir sur le marché international pour demander 8,5 milliards de dinars en plus des 1,1 milliards que nous devons rembourser au Qatar. Cette somme (8,5 milliards) représente 26% des entrées des caisses de l’Etat. Ceci pour dire que le recours à la dette va à l’encontre de la reprise. Réduire le recours à la dette est un enjeu vital pour le pays », a expliqué Nefâa Ennaifar.

 

Il aussi été question de la corrélation entre reprise économique et retour de l’investissement.

« Augmenter le taux d’imposition va tuer « les totaux », c’est-à-dire le total des déclarations fiscales, il provoquera aussi automatiquement la réduction des investissements, condition pour afficher un bon taux de croissance. Faire bouger la roue de l’économie devrai être une priorité mais d’après ce qui ressort du projet de la Loi de finances 2017 ça ne l’est pas » a-t-il déploré.

 

Lors de son intervention M. Ennaifar a appelé également à privatiser certaines entreprises publiques ce qui génèrera des ressources supplémentaires au profit de l’Etat et leur permettra d’offrir un meilleur service.

 

En conclusion, il a évoqué le mouvement protestataire mené par les avocats contre certains points du projet de la Loi de finances 2017. Selon le président de la Commission des affaires économiques de l’UTICA « comme les porteurs de projets privés, les avocats devront payer ce qu’il doivent à l’Etat ».

 www.businessnews.com.tn

Top ↑