PME Promotion des exportations par les sites de commerce virtuel

06/07/2014

Le projet vise à renforcer les capacités de 600 PME sélectionnées de Tunisie, de Jordanie et du Maroc, soit 200 entreprises de chaque pays. Celles-ci seront en mesure de profiter des nouvelles opportunités du commerce international

Le projet pilote de promotion des exportations des petites et moyennes entreprises par les sites du commerce virtuel internationaux a été lancé récemment en Tunisie. Financé par la Banque mondiale —par le biais du Fonds de transition démocratique, en collaboration avec le Centre de commerce international—, le coût du projet est de l’ordre de 1,67 MD (soit 1 million de dollars). Les secteurs ciblés par ledit projet sont principalement ceux de l’artisanat, de l’agriculture —dont l’huile d’olive et les conserves d’harissa— et des services. Considérés comme prometteurs, ces secteurs comptent plusieurs entreprises qui se sont distinguées grâce à la valeur ajoutée des produits qui sont appréciés par de nombreux consommateurs en Tunisie et à l’étranger.

Le projet devrait générer de nouveaux postes d’emploi au profit des jeunes et des femmes, à la faveur de l’augmentation des exportations des PME via les sites du commerce virtuel internationaux. Dans ce même contexte, le commerce électronique sous toutes ses formes sera encouragé. A noter que le Centre de commerce international impliqué dans le projet regroupe l’Organisation des Nations unies et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans le cadre d’une agence de coopération.

Dynamique du marché du travail

Mieux encore, le projet en question vise à renforcer les capacités de 600 PME sélectionnées de Tunisie, de Jordanie et du Maroc, soit 200 entreprises de chaque pays. Celles-ci seront en mesure de profiter des nouvelles opportunités du commerce international en utilisant à bon escient les technologies de l’information et de la communication. L’augmentation des exportations tunisiennes en valeur et en quantités ne peut se faire, cependant, sans l’implication réelle des opérateurs économiques et de l’administration publique qui sont appelés à travailler ensemble pour relever les défis qui se présentent.

D’ailleurs, le projet compte exploiter les moyens de croissance économique qui ne sont pas assez exploités par les PME en vue de créer une nouvelle dynamique dans le marché du travail. En effet, pour pouvoir augmenter les exportations, les entreprises sont tenues aussi de recruter de nouveaux spécialistes en marketing, commerce international, vente à distance et autres parmi les diplômés de l’enseignement supérieur. Un impact positif sur le développement socioéconomique est donc attendu suite à l’amélioration des exportations des entreprises dans des marchés nouveaux qui n’ont pas encore été exploités.

Les PME ont enregistré, en tout cas, au cours des dernières années —selon des enquêtes effectuées récemment— des résultats positifs en matière d’exportation de produits et de services dans les marchés virtuels, ce qui les prédispose à poursuivre le travail sur cette lancée et à réaliser de nouvelles prouesses. C’est ainsi qu’elles pourront assurer leur ancrage dans l’économie mondiale en tirant profit des atouts disponibles. Les problèmes conjoncturels au niveau mondial —qui consistent notamment en la récession de la demande— ne doivent en aucun cas constituer un handicap pour l’entreprise tunisienne qui a désormais plusieurs alternatives lui permettant d’écouler ses produits ou services.

Le projet s’inscrit aussi dans la stratégie de développement des technologies numériques dans tous les secteurs, y compris celui du commerce électronique. Une coopération et une coordination entre les départements concernés —à savoir les ministères du Commerce, de l’Industrie, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de la communication— sont ainsi assurées avec les organisations internationales précitées. Les consommateurs étrangers doivent être en mesure d’acheter, via leurs cartes de crédit internationales, des produits exposés dans des sites ou portails et qui ne sont pas disponibles dans les marchés des pays de résidence, ce qui leur évitera de perdre du temps. Les PME qui ont atteint un niveau irréprochable au niveau de la qualité des produits ont des chances réelles d’augmenter leurs exportations dans des produits de l’artisanat et de l’agriculture. Les marchés européens sont encore demandeurs de ces produits pour satisfaire une demande de plus en plus importante. La réussite de l’opération d’exportation ne se limite pas évidemment à une seule initiative visant la facilitation du commerce extérieur, mais dépend des autres maillons de la chaîne, comme la volonté du chef d’entreprise et son dévouement, les circuits administratifs, les moyens de transport aériens et maritimes pour le transport des produits… Un seul objectif doit être placé en priorité, à savoir l’accroissement des exportations grâce à une action collective.

Lapresse.tn

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