Ridha Belhaj : Retirer le soutien au gouvernement, c’est piétiner la souveraineté du peuple !
08/07/2016
Le membre dirigeant de Nidaa Tounes, Ridha Belhaj, est revenu, dans un post Facebook jeudi 7 juillet 2016 tard dans la soirée, sur la polémique entourant l’initiative du président de la République Béji Caïd Essebsi sous le titre “Le pouvoir du peuple entre l’initiative du président de la République et la volonté des partis politiques”.
M. Belhaj précise donc que la polémique sur la constitution d’un gouvernement d’union nationale continue sous les pressions poussant le chef du gouvernement à démissionner en lui retirant le soutien politique des partis politiques de la coalition, dont il jouissait auparavant. Il s’est interrogé si cela était faisable en l’absence de manifestation sérieuse de la part du peuple se positionnant contre ce gouvernement.
Le politicien soutient qu’en revenant aux dispositions de la Constitution dans ses articles 89/95/97/99, retirer le soutien politique ne peut se faire qu’à travers le mécanisme de retrait de confiance qui sera présenté à l’Assemblée des représentants du peuple. Il se réfère à l’article 3 de la Constitution qui stipule que le peuple détient le pouvoir et qu’il l’exerce à travers ses représentants élus et non pas à travers des partis politiques ; et ceci « pour éviter la dictature des partis politiques d’une part et d’autre part, pour que le peuple puisse connaitre les raisons réelles de ce retrait de confiance surtout que l’affaire est liée à la gestion des institutions de l’Etat ».
Ridha Belhaj estime, donc, que la démission reste une exception, liée aux cas suivant :
- Le cas où le gouvernement ne reçoit pas la confiance lors de sa présentation devant l’ARP, et qui requiert le consentement du peuple à travers ses représentants ;
- Le second cas est une démission spontanée pour des raisons personnelles.
Autre point, il rappelle que le président de la République ne peut retirer son soutien au gouvernement que par l’ARP (selon l’article 99 de la Constitution).
Pour conclure, M. Belhaj considère qu’en application des dispositions de l’article 3 de la Constitution, seul le peuple, et non pas les partis, est souverain et source de l’autorité qu’il exerce à travers ses représentants élus (quel que soit le pourcentage de représentation de ces partis au sein de l’Assemblée). Il juge que mettre fin aux fonctions du gouvernement ne peut se faire qu’à travers le mécanisme de retrait de confiance au cours de plénières suivies par le peuple (à travers toutes ses franges) pour connaitre les causes et les dessous de ce retrait de confiance.
Toute autre chose représente pour lui, «un piétinement de la Constitution et de la souveraineté du peuple»
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