Sami Tahri : Le FMI a reporté les discussions avec le gouvernement tunisien
17/11/2016
Dans une interview accordée au journal Al Quds Al Arabi, Sami Tahri a déclaré que la centrale syndicale menace de tenir une grève générale touchant de nombreuses régions du pays, au cas où le gouvernement ne s’en tienne pas aux accords relatifs aux augmentations salariales. «Si le gouvernement n’amende pas les articles relatifs aux augmentations salariales, nous commencerons par des grèves sectorielles et régionales qui annoncent une grève générale », a-t-il soutenu à la veille du début de la discussion du projet de Loi de finances 2017 en plénière.
Dans cette interview diffusée ce matin du jeudi 17 novembre 2016, le porte-parole de l’UGTT a aussi annoncé, à la même source, qu’une délégation du FMI a rendu visite à la centrale syndicale, récemment. « Nous avons clairement exprimé notre position et avons souligné que nous ne pourrons pas accepter cette pression et que les accords de l’UGTT avec le gouvernement, conclus en janvier 2016, précédent les engagements pris par le gouverneur de la Banque centrale en mai 2016. Nous avons présenté notre point de vue et présenté une solution de sortie de crise sans les pressions sociales imposées par le FMI », a-t-il affirmé.
Et d’ajouter que « le FMI a dit ne pas être au courant de cette clause et a fait part de son étonnement quant à l’existence d’un accord antérieur au leur ». Il explique par ailleurs que le FMI n’a pas exprimé de position, à l’heure actuelle, et qu’il a préféré reporter les discussions avec le gouvernement au mois de décembre prochain. « Ceci est un signal positif. Nous n’acceptions pas les pressions du FMI. Nous avons insisté sur le fait que les augmentations salariales doivent être réglées entre l’UGTT et le gouvernement et qu’aucune tierce partie ne doit intervenir dans les affaires tunisiennes », a tenu à préciser le porte-parole de l’UGTT.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’UGTT a critiqué le rejet de l’article de loi relatif au secret bancaire, considérant cet abandon comme « une volonté des partis de la coalition au pouvoir de protéger des lobbys corrompus ».
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