Slim Riahi : Le gouvernement de Youssef Chahed marque l’arrêt de mort de l’accord de Carthage
23/08/2016
Un point presse a été organisé ce mardi 23 août 2016 par Slim Riahi, président de l’Union patriotique libre (UPL) suite à son entrevue avec le chef du gouvernement désigné, Youssef Chahed.
Slim Riahi a indiqué que l’intérêt du point de presse est de clarifier la position du parti par rapport à la composition du gouvernement d’union nationale, car selon ses termes « certains médias n’ont pas saisi le sens de la position du parti ». Le président de l’UPL a également réaffirmé la légitimité de l’initiative présidentielle de Béji Caïd Essebsi mais a critiqué les négociations qui ont eu lieu par la suite.
A ce sujet, Slim Riahi a déclaré : « Même l’opinion publique critique vivement la composition de ce gouvernement car les gens pensent, à raison, que ce futur gouvernement ne sera pas capable d’assurer la prochaine étape ».Renchérissant que « ce futur gouvernement ne sera pas capable de travailler avec les noms de ministres annoncés, il y a des gens qui ne sont pas à leur place. Au sein du gouvernement, il y a des personnalités qui sont ennemies et qui ne pourront pas travailler ensemble… ».
Concernant l’accord de Carthage sur lequel Slim Riahi s’est longuement attardé, il a déclaré « l’UPL est engagé par l’accord de Carthage dans lequel il est signataire. Cependant, le lien qui devrait exister entre l’accord de Carthage et les composantes de ce gouvernement est inexistant, c’est ici que réside l’incohérence de principe ».Il a ajouté que la démarche de ce nouveau gouvernement est fausse.
A propos de l’entrée au gouvernement des partis d’opposition, Slim Riahi a déclaré que cette entrée est une tentative d’avoir du crédit en vue des élections à venir. Sur l’annonce de la composition du gouvernement de Youssef Chahed un samedi, Slim Riahi a affirmé : « Si c’est par calcul politique que l’annonce a été faite un samedi, alors ce calcul est réussi ».
Sur la possibilité de modifier la composition de ce gouvernement par une révision de ses membres, Slim Riahi a déclaré : « Tant que le vote de confiance n’a pas eu lieu, cette révision est possible ». Sur ce point, Sim Riahi a indiqué que demain mercredi 24 août 2016, il allait s’entretenir avec le chef de l’Etat pour lui exposer la situation.
Enfin, Slim Riahi a insisté sur le fait qu’il devait y avoir une rupture nette entre le régime parlementaire, l’accord de Carthage et les partis politiques déclarant que la porte des négociations est toujours ouverte tant que le vote de confiance n’a pas eu lieu.
www.businessnews.com.tn