Tunisie : La Grande-Bretagne risque d’avoir le même statut que la Tunisie avec l’UE, selon la Bundesbank
29/03/2017
Un membre du conseil d’administration de la Banque fédérale allemande a averti mercredi que la Grande-Bretagne n’aura que le statut de « pays tiers » si elle choisit de poursuivre un « Brexit dur ».
Dans une déclaration au journal « Süddeutsche Zeitung », Joachim Wuermeling a indiqué que la Grande-Bretagne pourrait « obtenir le statut de pays tiers dans ses relations avec l’UE, comme celui de la Tunisie par exemple, lorsque les pourparlers de séparation se seront terminés ».
Wuermeling, qui été nommé en novembre dernier au conseil d’administration de la Bundesbank (Banque fédérale), faisait référence aux relations financières entre le Royaume-Uni et le reste de l’UE.
Il a averti que les échanges entre les marchés financiers britanniques et continentaux deviendraient beaucoup plus compliqués après le Brexit si des dispositions transitoires n’étaient pas convenues durant la période de négociations de deux ans.
Dès que les réglementations supranationales sur les produits financiers auront disparu, la vente de ces produits à travers la Manche «soit ne se produira plus jamais, soit sera limitée, ou encore coûtera beaucoup plus d’argent », a-t-il dit.
« Les établissements financiers allemands et européens devraient s’y attendre et partant s’y préparer ».
Le Premier ministre britannique Theresa May s’apprête à faire une demande au Conseil européen en vertu de l’article 50 du traité de Lisbonne, ouvrant ainsi un cycle de négociations de deux ans sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE.
Alors que la Grande-Bretagne a affirmé envisager de négocier les termes de sa nouvelle relation avec l’UE pendant la période indiquée, la Commission européenne n’a pas fourni de telles garanties, insistant sur le fait que la période existe pour négocier les conditions de départ.
Wuermeling a noté que cela signifierait que la Grande-Bretagne serait dans la même position que celle de pays comme la Tunisie plutôt que d’autres puissances industrielles comme le Japon et les États-Unis, qui ont mis en place des accords d’équivalence financière avec l’UE.
« Les accords d’équivalence financière ont été conclus sur des décennies avec d’autres places financières. Selon la Commission européenne, 212 semblables accords existent actuellement avec 32 pays, » a-t-il dit.
« Avec le Japon, il en existe 17 et 16 avec les États-Unis. Londres bien sûr n’en a négocié aucun », a-t-il rappelé.
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