Zied Laâdhari : Le problème avec la Turquie réside dans l’application de l’accord de libre-échange

14/03/2017

Invité de la matinale de Wassim Ben Larbi sur Express FM ce mardi 14 mars 2017,le ministre du Commerce et de l’Industrie, Zied Laâdhari, a expliqué quelles étaient les raisons du déficit commercial de la Tunisie, évalué à « 12 milliards de dinars » et a déclaré que « le problème de la Tunisie avec la Turquie réside dans l’application de l’accord de libre-échange de 2004».

 

Il a expliqué qu’il fallait améliorer la compétitivité du pays, « sans frilosité ni défaitisme », et qu’avec la Turquie nous importons beaucoup plus que l’on exporte. A propos des problématiques du secteur du textile, Zied Laâdhari a annoncé qu’il était conscient des problèmes relatifs à ce secteur, que des solutions ont été mises en place et qu’elles seront présentées prochainement lors d’un conseil ministériel. Il a expliqué : « Les mesures sont exhaustives et nous en parleront plus en détail après la tenue du conseil ministériel. Un document a été préparé avec l’appui des représentants du secteur et il règlera sans doute la situation ».

 

Concernant l’accord de libre-échange conclu entre la Tunisie et la Turquie en 2004, le ministre a admis que beaucoup des importations provenant de ce pays sont superflues. « Nous avons l’équivalent de 370 millions de dinars de produits de consommation en provenance de Turquie qui ne sont pas de première nécessité », a-t-il ajouté. Concernant les accusations selon lesquelles le déficit commercial tunisien s’est creusé après la révolution sous le gouvernement de la Troïka, M. Laâdhari a justifié : « Ces critiques sont de bonne guerre mais les faits sont là et ils sont têtus, il ne devrait pas y avoir d’ambigüité ni de politisation car il n’y a pas de lien entre ce déficit et la gouvernance de la Troïka ».

 

Le ministre a également tenu à expliquer la réalité de la situation en indiquant que « l’accord avec la Turquie a été fait de façon asymétrique. La Turquie ne paie plus du tout de droits de douane mais la Tunisie en paie encore car le démantèlement se fait progressivement. Visiblement, ce calcul et cette orientation n’ont pas donné les résultats escomptés et cela n’a aucun lien avec les glibettes turques ».Il a également ajouté : « Nous sommes en train de gérer l’absence d’efficacité de nos prédécesseurs et il y a eu des rencontres entres les dirigeants turcs et tunisiens. Les solutions sont dans les clauses de sauvegarde del’accord de libre-échange de 2004 ».

 

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